| | | (#) death walks among us — saeed | | 23.08.18 3:21 |
Saeed Kashîm Saeed Kashîm ❝ Time is a drug. Too much of it kills you. ❞ | Âge — 35 ans. Origine — Esram, dans une famille de gérants de bains publics. Résidence actuelle — Sur les routes, sous un arbre, ou dans un pied-à-terre ; elle ne trouvera plus jamais de logis. Guilde — Sinistre et universelle, impartiale et inévitable : la Mort, terrible et efficace chevaleresse d’un Ordre à l’agonie. État civil — Célibataire, à jamais. Parfois, une belle personne accroche son regard, mais le lien doit s’arrêter là. Pour le bien de tous. But — Abroger les souffrances d’un peuple qui lèche ses plaies encore brûlantes.
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Intransigeante
Loyale
Dévouée | Distante
Aimable
Altière | Combative
Pragmatique
Indépendante |
La jument grise s’arrête, sous l’impulsion des rênes de sa cavalière. Femme en armure clinquante, le visage découvert. Elle replace derrière son oreille une mèche sombre, et en profite pour se gratter la nuque d’une main nerveuse. Descendant de sa monture, elle lui tapote l’encolure avec affection. La musique l’a guidée jusqu’ici : c’est une taverne, dont les fenêtres crachent une lumière diffuse. Son regard se lève vers le ciel : le jour ploie sous le voile du crépuscule. Il est temps de trouver un abri pour la nuit. Et Jouvencelle ne sera pas contre une étable bien chaude, avec du fourrage à foison. Elle l’a achetée toute jeune, pour en faire son destrier. Quelle époque… À nouveau, ses petits ongles soignés viennent malmener la peau de son cou. Des pas crissent sur la terre. Son regard fier croise celui d’un jeune écuyer, intimidé par la cuirasse. Le visage doux de celle qui la porte le rend déjà plus avenant. « Je vous saurais gré de bien la soigner. Le voyage a été long. », déclare-t-elle. La voix est claire, le ton ferme. L’ordre, pourtant, n’est ponctué d’aucune violence. Elle lui tend les rênes, et alors qu’il effleure sa main abîmée, son visage se fige un instant : sa peau est glacée. Froide telles les couleurs de son armure. Piquante comme les vents d’Aglasse. Laissant son cheval aux bons soins du jeune homme, la combattante pousse la porte de la taverne. Elle baisse la tête pour passer l’encadrement – d’aucuns l’ont nommée Saeed la géante, ce qui leur a valu un regard noir. On la regarde ; on la toise ; on tente de disséquer ce sourire impénétrable. Les piques et les murmures lui passent au-dessus comme une brise. « Bonsoir tout le monde ! Un verre de nectar d’Orgothia, je vous prie ! », tonne-t-elle, clairon chantant – joyeux glas. Le parquet gémit sous ses lourdes bottes, tandis qu’elle bondit pour s’installer au comptoir. Elle a fière allure, Saeed, avec sa grande cape bleue. Sourire indécollable des lèvres abîmées, elle fait tourner son verre entre ses mains. Son regard se perd dans le liquide. Miroir imparfait pour un drôle de reflet. Quelque chose de grave dans les prunelles, malgré l’air jovial. Sa dextre vient caresser le pommeau de son épée, sœur de guerre qui attend dans son fourreau ciselé. Le nectar sucré lui emplit la bouche, et la gourmande en profite. Avant de lancer à la tenancière : « Alors, quelles sont les nouvelles du coin ? – Ah, vous savez… Pas grand-chose. Ça s’est beaucoup calmé, depuis la fin de la guerre. La chasse est meilleure, maintenant que les animaux ne sont plus effrayés par les batailles. Nous avons bien plus de bras, maintenant, malgré les nombreuses pertes… – Peu importe. Ils finiront par mourir, eux aussi.– Je vous demande pardon ? » Le regard dans le vague, fixé sur le breuvage, Saeed ne l’écoute plus. Les mots ont filé de ses lèvres comme les oiseaux des arbres. Quelque chose s’est dissipé. Et la tavernière, bouche bée, de regarder sa cliente avec étonnement. Cette dernière lève les yeux, et son sourire reprend sa place. « Excusez-moi, j’étais ailleurs. Poursuivez. »Un pli sur le front, la commerçante enchaîne. « Il y en a qui tardent à mourir, pourtant. Le vieux Bröm, par exemple. Voilà des semaines qu’il se traîne une maladie assez forte pour le maintenir au lit, et assez faible pour le garder vivant. C’est à n’y rien comprendre. Ses pauvres filles lui apportent médicaments et onguents, mais il ne passe pas un jour sans qu’il réclame la délivrance. – Je vois… »Ses ongles font crisser le verre. Elle remercie la dame d’un signe de tête, avant de se tourner vers l’assemblée. Ce soir-là, Saeed a bu et joué avec les habitués. Comme d’habitude, elle a perdu aux cartes en riant de bon cœur. Et puis, elle s’est laissé choir sur sa couche, fenêtre grande ouverte pour apprécier la froideur de la nuit sur son corps athlétique. Au matin, les filles du vieux Bröm sont allées le voir dans sa chambre. Il était mort. |
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Ombrepluie 649 – Au dehors, la fête des Ruchs s’installe. Le soleil baigne avec douceur les thermes d’Esram. En son sein, un cri. Il y a celui de l’héritière des Kashîm, d’abord : tout petit nourrisson couvert du sang de sa génitrice. Et là, un second : l’inquiétude et la panique se réfugient dans les gosiers. Le bébé est froid comme la mort. Et pourtant, le petit myocarde bat dans la poitrine tout juste faite. Et pourtant, ses prunelles brunes sont grandes ouvertes, humides de vie.
659 – Carne glacée. Et pourtant, Saeed vit. Elle ne tombe presque jamais malade, si ce n’est les virus que l’on trouve chez tous les enfants. C’est une enfant robuste, plus grande que la normale. Saeed la géante dépasse d’une bonne tête ses petits camarades, filles comme garçons. La froideur inhabituelle de sa peau révulse tout un chacun, empêche toute affection. Infante énigme, devinette inextricable pour les médecins d’Esram. La fillette, elle, a préféré suivre son cours. Se faire petite, malgré sa taille. Se faire aimante, malgré ses mains froides. Et de toutes les hypothèses, la plus étonnante se révèle la plus juste : un don des Ruchs. Un cadeau des esprits. Une aubaine pour les Kashîm, qui ont vu l’opportunité servie sur un plateau. La promesse d’un prestige durable. Saeed se souvient peu de l’Avant. La vapeur des thermes. Le rire flou de sa famille. Les mains expertes manipulant son corps gracile. Elle a à peine dix ans quand l’Ordre vient la prendre.
667 – Krr, krr, krr. La petite cuillère racle les murs de la cellule. Ils sont couverts d’un nom, un seul, écrit maladroitement : Saeed, Saeed, Saeed. Souviens-toi. Les yeux cernés, les prunelles folles, la bouche pâteuse, pendant toutes ces années, elle a gravé sur sa prison le nom qu’elle porte encore. Persuadée qu’elle s’oublierait, sinon. Que son identité se perdrait, réduite en bouillie par la douleur et le désespoir. Pantin glacé, machine frigide. Chevaleresse du dernier hiver. Depuis combien de temps n’a-t-elle pas vu le soleil ? Huit ans, dix ans ? Peut-être plus. Et puis, un jour, sa cellule s’est ouverte. La Mort, c’est à toi, ont-ils dit.
673 – Peu à peu, dans les rangs ennemis, la rumeur s’est propagée. Elle a pétri les cœurs d’une crainte nouvelle. L’alliance de la Pierre Lune s’est pourvue d’une guerrière à l’armure étincelante. Rapide. Efficace. Précise. Quand la Mort apparaît sur le champ de bataille, c’est le signe qu’aucun survivant ne doit être laissé. Elle apparaît vers la fin du combat, quand les soldats épuisés se laissent tomber à genoux dans la fange. Et, de sa lance, achève les hommes à terre. Sans remords, ni passion. Le visage aussi dur que la glace qu’elle fait sortir de la terre. Ni sadisme, ni regrets. Rien que le devoir. Elle a essuyé pendant des années le sang des mourants encore bouillant sur sa lame. A fermé son cœur à leurs supplications. Et puis, l’incident de Krolvidst est survenu. Il n’y a plus que le mot qui tonne dans son crâne – rien d’autre, pas de souvenir, trou noir. Pourtant, il lui semble familier ; mais le Colonel n’a jamais répondu à ses questions. Le programme abrogé, l’horizon pour Saeed n’est plus aussi clair. Qui reprendra donc son armure, quand elle s’éteindra ?
Chaufazur 683 – Joie dans les bourgs. L’armistice sonne. La guerre est terminée et, avec elle, la mission des chevaliers. À l’annonce, Saeed est restée coite, juchée sur sa monture. Et sur ses rênes, ses poings se sont crispés. Que faire, maintenant ? L’Ordre a bien pris soin d’effacer l’Avant ; mais jamais il n’a préparé l’Après. Dix-huit combattants, et leurs potentiels successeurs, laissés à l’abandon. Wellington brille par son silence. Que faire, maintenant ?
684 – Voilà un an que la paix est revenue. Les survivants sont rentrés dans leurs familles pour y panser leurs blessures. Et, toujours, la Mort les guette. Et, au fil de l’épée, apporte le dernier repos à ceux qui le demandent. Qu’importe les lois. Qu’importe la morale. Car partout, la Mort sévit. Sans limites.
| Bonjour il est 3h du matin tout va bien Moi c'est Khendra, j'ai 21 ans, j'aime beaucoup la fantasy et Steven Universe donc forcément j'ai craqué huehue. Mon avatar est la Valkyrie dans le film "Thor: Ragnarok" de Marvel ! | |
| | Invité | (#) Re: death walks among us — saeed | | 23.08.18 10:47 |
Invité La Mort <3 Ce que tu as écris dans le petit encadré <3 Tout, sa taille, sa cape, son épée, tout tout <3 Épouses moi <3 Et bienvenue |
| | | (#) Re: death walks among us — saeed | | 23.08.18 15:32 |
Saeed Kashîm Blbl Emily Kaldwin ** (je suis très fan des jeux Dishonored ) Et merciii, j'espère que le rendu final te plaira tout autant ! |
| | Destinée | (#) Re: death walks among us — saeed | | 23.08.18 17:53 |
Destinée Fiche validée
Bienvenue Saeed! Quelle douce beauté froide. Je suis sous le charme Je n'ai vraiment rien à redire quant à la Mort, elle est... parfaite! Tes compétences sont les suivantes : et tu fais partie de l'Ordre!
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| | | (#) Re: death walks among us — saeed | | 23.08.18 18:12 |
Saeed Kashîm Ouiiii je suis jauuuune Merci pour la validation, je m'attelle à tout ça sous peu ! |
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