Le soleil se meurt

Je t'attends
Silencieusement
Au cœur des jours
Qui s'effilent et s'accrochent
S'entrechoquent et se brisent
Au fil du temps
Je t'attends
Parsemée et perdue

Il n'y a plus rien à sauver
L'humanité se suffit à elle-même
Pour décider de son sort incertain.
Si minces sont leurs chances,
Si grands sont leurs doutes.

Le temps venu,
Nous disparaîtrons
Pour nos péchés.
Âmes esseulées,
Perdureront dans l'échoes,
Laissant les cendres renaîtrent
De nos travers répétés.

Elle a commencée bien avant la guerre.
Sottise humaine.
Amère Destinée.
Le soleil n'avait rien demandé.
Enfant de la guerre.
Enfant colère.
Elle vint au monde pour protéger, sans rien avoir demandé.

Cinq ans durant, elle fut élevée comme une princesse.
Abritée entre des murs silencieux.
Sereine enfant.
Que la guerre épargnait de ses bruits assourdissants.
Elle apprit à se tenir, à bien parler, rien ne semblait arrêter ses manières qu'elle apprenait avec joie.
Hypocrisie adulte.
Elle en fût arrachée à l'aube de ses six ans.
Entraînée de force dans un engrenage qu'elle ne souhaitait pas.
Doucereuse agonie.
Elle vécu des jours sombres.
Des jours sans fin.
Où la vie et la mort se mélangeait,
Dans un flot tumultueux.

Douloureuse mélancolie,
Entre supplices et découvertes,
La rose tendre se couvra d'épines;
Protégeant ce qui lui restait d'innocence.
Révolu le temps des contes,
Le mythe Perpetua par ses exploits,
Quelques années plus tard en sortant de l'effroi.

Aujourd'hui elle cherche encore,
Où sont passées les années que l'on lui a volé.
Mais elle tient droite, porteuse d'un flambeau.
Espoir éteint.
Qui illumine les êtres.
Incandescence sombre.
Le soleil se meurt et sa chute emportera les astres...